JE M'ÉTEINS
Guitare - Chants - Basse - Composition : moi
Batterie : Batteur logiciel
Un morceau à l'ambiance "rock prog" racontant la maladie et la mort. Je sais, ce n'est pas gai comme thème mais comme d'autres l'ont dit avant moi : la musique ne sert pas qu'à raconter des choses légères, belles et joyeuses, et ça peut être beau tout de même.
Parole
Un matin le soleil
Doucement me réveil
Par quelques taches irisées
Qui filtrent à travers mes volets
Allongé j’apprécie
Ces instants de sérénité
J’entrouvre les draps du lit
Et me décide à me lever
Mais dans mon élan
Je m’effondre sur le tapis
Sur le sol de ma chambre
Je reste abasourdi
Mes jambes s’agitent mollement
Sans écouter le moindre de mes désirs.
On m’emmène à la clinique
Pour des analyses multiples
Au fond de moi je sais
Mais n’ose me l’avouer
Cela fait plusieurs années
Que mes cellules se dégénèrent
A présent mon cerveau est touché
Et j’ai peur de rester à terre
Dans ma chambre aux murs pastel
Je me sens seul et déclinant
Les photos et les aquarelles
Ne me font pas oublier les hurlements du vent
Qui me rappellent les légendes des cathédrales
Le destrier du diable qui attend dehors
Et ma foi s’en retrouve bien à mal
Je ne pense plus qu’à une seule chose : ma mort
Refrain :
Le peur me glace
Mon sang se fige dans mes veines
Le froid m’enlace
Mon cœur transit, pris par le gel
Mon ombre s’efface
Je pars pour mon dernier sommeil
Les jours se suivent
Inexorablement je m’enfonce
La crainte m’épuise
Les médicaments me défoncent
Entre mes doigts glisse
Le fil ténu de ma vie
Un doux met, un délice
Dont la mort se rassasie
Dans une étreinte fatale
J’imagine mon départ
Sur ses griffes elle m’empale
Dans l’au-delà je repars
C’est un endroit gris, triste et froid
Sans flamme ni cris de souffrance
La solitude m’assaille et pèse sur moi
Je m’abime dans une noire béance
Le temps s’arrête mais je ne m’éteins pas
A chacun son enfer pour ma part c’est l’absence
Je sors de ma torpeur
Depuis quand mes proches sont-ils là ?
Quelques minutes ou quelques heures ?
Je ne sais pas. Je me sens si las.
J’aimerais leur dire tous mes regrets
Qu’ils réalisent le côté éphémère
J’aimerais sortir, revoir et apprécier
Les lieux et les gens qui m’étaient chers
Ma poitrine devient lourde
Je sombre dans l’oubli
Mon souffle devient court
La vie est bientôt partie
On me caresse les bras
Pour m’apporter du réconfort
Ma peau s’effrite sous leurs doigts
Il est temps d’affronter mon sort
Seul, je franchis le dernier pas
Comme autant de chose dans ma vie
Cela me déprimait autrefois
Mais aujourd’hui je le regrette aussi